Il est un arbre au cimetière
Poussant en pleine liberté,
Non planté par un deuil dicté, -
Qui flotte au long d'une humble pierre.
Sur cet arbre, été comme hiver,
Un oiseau vient qui chante clair
Sa chanson tristement fidèle.
Cet arbre et cet oiseau c'est nous :
Toi le souvenir, moi l'absence
Que le temps - qui passe - recense...
Ah, vivre encore à tes genoux !
Ah, vivre encore ! Mais quoi, ma belle,
Le néant est mon froid vainqueur...
Du moins, dis, je vis dans ton coeur ?
Paul Verlaine (1844-1896) : Le livre posthume
jeudi, mars 30, 2006
dernier espoir
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4 commentaires:
Oh selma, tu me manque toi, comment ça va ma belle hein ?
le couple poétique rimbaudverlaine est mon préferé, j'aime leur mots et leur sensibilité me touche profondèment !
j'aime le contraste, le blanc et noir
j'aime le mélange aussi entre mélancolie et gaieté, désir et crainte, agonie et resurrection ...
la vie est paradoxes
la vie est belle !
Merci ;)
tendres baisers ...
>lilly:verlaine et beaudelaire sont mes préférés aussi,j'aime en le premier le symbolisme,tandis que le second incarne pour moi toute l'excellence de cette école romantique,merci pour le passage!
>Mouna:pas tant belle que ça la vie,parfois un peu cruelle,pourvoyeuse de grandes peines,mais derrière toute tristesse,subsiste l'espoir,certes timide,mais il existe,et le temps,celui-là même qui cause notre perte,s'arrange pour guérrir ces plaies si profondes,et si indélébile,face à l'abscence nait le souvenir,seconde existence aprés le deuil,belle réssurection,frôlant le parfait,dans nos mémoires.
En attendant que passe ma peine,porte toi bien,:)
Dernier espoir...
Je sais pas quoi dire, le poème est tout simplement sublime.
On dirait que tu lis en moi, il colle parfaitement a mon état d'esprit...
Ca fait plaisir de te relire Selma.
Prend soin de toi!
Keep up the good work
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