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dimanche, juin 18, 2006

le temps des silences



Aujourd’hui c’est le temps des silences,

Et moi sur ce banc je m’abreuve des silences, aujourd’hui c’est le temps des silences, je tire de mon sac un miroir, losangique, au cadre d’ivoire, je contemple, et je m’apprête à accueillir les plaisirs défendus,les souhaits entretenus,un rêve.

Aujourd’hui c’est le temps des silences,

Et moi je voudrais t’entendre rire,je voudrais suspendre sur tes lèvres un croissant de lune,le renverser et bien l’aplatir, je voudrais planter dans tes pupilles des rayons de soleils, et de petits astres couleur vermeil , je voudrais napper tes cils d’un sirop bleu azur, qu’il dégouline dans chaque échancrure, je voudrais semer sur ton corps de la poudre d’étoile,et des grains de neige de la blancheur des voiles, je voudrais fendre tes cheveux d’un oeuillet, d’ une jonquille, pendre à ton cou un collier de coquilles , je voudrais t’habiller d’un velours de nuages, cintrer ta taille par des roses en corsage, y épingler des clés de sol , de fa , dans le creux de ta main, dessiner un panda !

Aujourd’hui, c’est le temps des silences,

Et moi je voudrais t’accrocher des ailes en carton , t’enlever de ce monde de glace, t’emmener sur la place, glisser sur un arc en ciel, en jouant des timbales, puis te conduire au bal , te faire valser,danser , le tango, la rumba, le paso , la salsa , que tu te libères de mes bras, que tu tournoies, en pirouettes, girouettes, que tu redeviennes gamine, et que je puisse t’acheter de la barbe à papa , je voudrais que tu devienne folle enfin , que tu chantes , que tu joues , que tu farces , que tu m’accompagnes sur un tapis volants, que tu me racontes tes secrets affriolants !

Aujourd’hui c’est le temps des silences,

Et moi je voudrais te choisir un autre jour, remonter le temps, restituer ton enfance, ton adolescence, laver dans chaque coin les débris de souffrance, effacer tes minables peines, éponger les ridicules tourmentes, sécher de mes mains les imbéciles soucis, et te laisser savourer ta gloire, déguster chaque bouchée de ce bonheur chocolaté, le garder longtemps sous ta langue avant de l’avaler, et surtout intensément t’en délecter !

Aujourd’hui c’est le temps des silences,

Et moi je me laisse gagner, rattraper, éteindre, consumer par les braises du silence, ce sont mes cendres qui te parlent, ne m’implore plus, ne me supplie plus, en moi, n’est puissante que l’impuissance. Demain, coulera dans tes veines la terrifiante mixture, dont le terme savant est chimiothérapie, sur toi, paraîtra haillons, la plus belle des toilettes, la plus somptueuse des parures. Demain, tu auras mal, tu seras vulnérable, chauve, laide, pâle, maigre, tu n’auras plus de jambes pour sautiller, plus de voix pour piailler, mais sache valeureux, doux reflet que ce supplice est nécessaire pour garder un souffle de vie, des restes de splendeur, un battement de cœur !

Demain c’est le temps des silences,

Et moi je n’ai plus la force, le courage de vouloir, je ne peux que te gratifier d’un affectueux baiser d’adieu, en souvenirs des anciennes réjouissances, oui demain c’est le temps des silences, dis , doux reflet , quand reviendras – tu, sur ce banc, sous ce réverbère, sur ce miroir !

vendredi, juin 16, 2006

waw...waw...waw






Birds flying high
you know how I feel
Sun in the sky
you know how I feel
Reeds driftin' on by
you know how I feel
It's a new dawn
It's a new day
It's a new life for me
And I'm feeling good

Fish in the sea
You know how I feel
River runnin' free
You know how I feel
Blossom on the tree
You know how I feel
It's a new dawn
It's a new day
It's a new life for me
And I'm feeling good

Dragonfly in the sun
You know what I mean
Butterflies all havin' fun
You know what I mean
Sleepin' peace when day's done
That's what I mean
And this whole is a new world
And a gold world for me

Stars when you shine
You know how I feel
Scent of the pine
You know how I feel
Yeah, freedom's mine
And I know how I feel
It's a new dawn
It's a new day
It's a new life for me
And I'm feeling good

samedi, juin 03, 2006

inconnue


Venise inconnue - Carmen Manno -


Qui es- tu?
Des lointains abysses de ton âme;
S'élevait une ténébreuse cantique
Se drapant d'un voile de flamme;
Elle sourdait tel un chant gothique
Qui es-tu?
Délicieuse sensation, plaisante tentation
De t'abandonner à ta souffrance ,
Se réjouir de mon insolence
En ce plein et magnifique désarroi ,
Sentir toute la puissance de l' offense
Hélas,il subsiste toujours,aux tréfonds d'une femme
Quelque part dans les moisissures de ses âmes
Un quart de pitié,un brin d'indulgence;
Contre la torture,une certaine répugnance
Ainsi vint le temps de miraculeusement t'offrir,
En te laissant tout simplement découvrir
Dans tes tumultueuses abîmes mêmes,
A la fragile,la vaine;la bête question ,
Les milles,uniques affirmations...
...Oui,...ces lourdes révélations...
Et de ton désappointement,malicieusement
Se réjouir , de cette noble douleur , s'orgueillir
Eh, toi ,l'homme,qui de sa voix grave,entonne
Sans cesse;sous ces cieux sereins,la fatigante litanie
Shut... Voici,...voilà...ma réponse...
Je suis la gardienne de tes sens
Cette fleur,qui pousse, dans les cavités de ton coeur
Que tu arrose,délicatement,de la pourpre liqueur
Qui s'éclot,et t'enivre ,de ses enchanteresques senteurs
Affolé,tu te pâmes,tu te perds,dans cet univers de fraîcheur
Je suis cette lettre sensuelle,qui , se déhanche,
Frivole, fatale , sous l'encre de ta plume
Je suis cette banale voyelle , qui te lacère la gorge
Jusqu'au sang , jusqu'au rhume
Je suis cette larme sentinelle , qui te martèle l'oeil,
Qui te pique , sans nul enclume
Que tu ne veux point laisser couler,car de ta majesté,
Subtilement, elle te déplume
Je suis cette goutte de sueur perlant sur ta tempe,
Les mélancoliques matins de brume
Je suis ton ombre,si frêle,légère,mais qui te colle
Comme la plus ancestrale des coutumes
Je ne suis qu'une méchante sangsue
Qui sous les apparences d'une nymphe,odalisque,fée
Te pompe goulûment,.. La vie... sans retenue
Je suis...je suis...je suis...tellement
Que je ne m'en souviens plus