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mercredi, décembre 21, 2005

amnésia (première partie)


J’aime ce tableau parce que j’aime les fantômes. C’est mon tableau préféré parce qu’il a un gros nez. J’ai choisi ce tableau parce qu’il est très étonnant.
Salvador Dali




ELLe,et lui,quelque part ,un certain jour:



Elle: tu as le don de me faire attendre,ces minutes ont été interminables
Lui: Eve
Elle: Eve,...redis le encore une fois,celà fait 27 ans que personne ne m'a appelé ainsi
Lui: Eve
Elle : Ah
Lui: je peux m'assoir,je t'ai fait attendre,j'en suis désolé,je me suis oublié devant le miroir,à laquer mes cheveux,préparer mon discours,revoir les expressions de mon visage,je cherchais quelque chose,enfin une cravate,je ne l'ai pas trouvé.
Elle:comme au bon vieux temps!
Lui:comme au beau vieux temps,mais tout s'est volatilisé,peut-etre parce que je suis vieux,que ma mémoire me joue des tours...
Elle:peut-étre
Lui:Eve,Eve...je revis,je renais de mes cendres,ce que j'ai souffert,tu sais
Elle:je sais
Lui:non tu ne peux pas savoir,tu ne peux pas savoir
tu es la seule vérité,la seule chose de vrai
tu ne peux pas imaginer la violence de ce combat que j'ai mené,pour survivre,etre libre,corps et ame,continuer à penser,tout bas,tout haut,la nuit,le jour,parler...
tu ne peux pas savoir,mais il faut que tu saches ce que ça a été,ces années là,loin de toi,loin du monde,je ne sais ou,entre quatre murs,oh Eve,la cellule était terrible,humide,nauséabonde,vide,noire,...
Elle:je sais
Lui:je voudrais te décrire chaque geste,chaque chose,je n'y arrive pas
Elle:je suis là
Lui : tout a commencé cette nuit,ou ils sont venus me prendre à la maison...
ELLe : je sais,je regardais par la fenetre,du salon,tout le quartier regardait par la fenetre,ta mère qui s'aggrippait à ton bras,tes soeurs qui criaient,ton frère qui accourait du café,je me rappelle toute la scène,et moi qui regardait,figée...de cette fenetre,qui te voyais ,partir à jamais.
Lui:j'ai d'abord été placé au pénitencier de Kenitra
ELLe:je sais
Lui:et puis un jour,on nous a bandé les yeux,on a roulé en voiture,pendant des heures,et soudain,quelqu'un m'a poussé,au pas d'une porte,j'ai enlevé mon bandage,c'était ma première rencontre avec le cube,commencèrent des journées interminables,un processus d'animalisation effroyable,des coups,des coups,et encore des coups,des insultes,les séances ,abdou appelait ça les séances,allah yrahmou,le viol,les insultes,puis retour au cube,la faim,les insultes,et encore le cube,le froid,la maladie,au sein du cube,et un jour de promenade,au grand soleil,cette lumière qui inondait mes yeux,cette odeur de roussi,ma peau ,ma rétine qui brulaient,et encore le cube,des tombes que je creusais,une voix de moins,chaque jour;le chant d'abdou,les contes d'abdou,et moi qui griffait de mes ongles,d'un bout de craie,des lettres,des chiffres,des mots,sur le cube,moi qui parlait à moi,qui prenais de ses nouvelles,qui le fesais rire,pleurer,moi qui devenais fou,de plus en plus,ah Eve...je leur criais au bourreaux,ces ignards:"je suis fou,mes anges,et la folie,est un luxe intellectuel,vous n'y comprenez rien...n'est-ce pas,vous voulez brider les idées,la pensée,...,les idées ont des ailes en or,que vous ne voyez pas,en voilà une qui s'échappe,allez,ouste,attrappez-là,"et des coups,mon corps nu,contre le mur.ce corps que je ne sentais plus,que je niais,que j'ai sacrifié pour l'esprit,moi qui essayais de me convaincre de subsister,de me prouver que je survis,par l'écriture;et Abdou,les souvenirs d'Abdou,AIcha,tu connais Aicha,c'est la belle d'abdou,son oeuvre qu'il a crée,a partir de Sophia Loren,Brigitte Bardeau,Gretta garbo,un époustouflant patch-work,Vénus,le reve,son Eve,Oh ma Eve,j'ai marchandé pour qu'elle aie tes yeux,j'ai cédé la voix,abdou voulait à tout prix que ce soit celle de Lhamdaouia,catégorique,ce sacré Abdou.
Elle:(sourire,un triste sourire)
A SUIVRE

samedi, novembre 19, 2005

Divine passion


O^ Tensift,^O mon maitre,
cette nuit je n'ai pu résisté à ton appel,j'ai quitté ma couche,j'ai quitté les miens et me voilà à tes pieds,drapée de blanc.Je m'enfonce doucement dans tes profondeurs,tu es glace,je frissonne,tu m'enlace,tu m'enveloppe,tu te coule en moi,je te sens.
O^ Tensift, O^ mon maitre
j'avance,pas à pas,je prie, psalmodie,je te loue,honneur à ta beauté,à ta fougue,à ta force.Tes sables moelleux m'emprisonnent,tes eaux, bras déchainés retiennent mes jambes, ma taille,mon buste,mon cou;caressent mon visage,effleurent mes lèvres,mes joues,lissent délicatement mes cheveux parfumés au jasmin pour toi.tu les aimes,noir de jais,tu les éparpilles et les laissent flotter,tu les fais dancer par tes vagues.est - tu si friand de cette offrande .
O^ Tensift,^O mon maitre,
libère moi de mon corps,délivre moi de ce cercueil,et de ton sable,façonne moi un linceul,acceuille moi à tes cotés,fais de moi ton élue,donne moi refuge,donne moi la vie aux cotés des dieux,épargne moi cette mort que je subis sur terre,cette compagnie des mortels,j'en suis lasse,l'éclat de l'or,de l'argent ne m'attire plus,le froufrou de la soie,du satin,du broccard, ne m'amuse plus,les rubis,émeraudes,saphirs,ces cailloux, n'ont plus d'attrait,la saveur du miel,des dattes,ne me tente plus,que reste -il à gouter,ici-bas,...rien...,de ces plaisirs mesquins,je suis usée,je cherche l'ultime,l'authentique,je suis à la quète du vrai.
O^ Tensift,O^ mon maitre,
je t'ai présenté gage de ma fidélité,de mon dévouement,j'ai embrassé ton culte par mes pairs interdit,j'ai bravé les prètres du temple,je les ai offensé,de tous les dieux,c'est à toi ,Tensift,que j'ai offert mes graces,ma foie .On m'a prevenu ,que de mes plaintes tu riras,que de mes peines tu te vanteras,qu'à mes pleurs,par un simple écho tu répondras,que de mes larmes tu nourriras tes eaux,je n'en crus rien.je t'ai choisi .Te faut -il plus grande preuve,plus magnifique sacrifice.Aie pitié de ta servante.
O^ Tensift,O^ mon maitre
je déploie mes ailes,je plane,je m'échappe peu à peu de ma carcasse,de ce corps,de ce gouffre éphémère,fragile vulnérable,qui courbe l'echine au temps,à la nature,à la maladie,je suis encens,je trenscende ce monde,nos deux ames fusionnent,de l'essence des dieux je m'imprégne,je me gargarise,je nage,légère, dans la plénitude d'etre libre,tu m'envahis,me possède,
je me noie,je me noie,je me noie,..........
O^ seigneur,serais-tu reconnaissant,ou simplement face aux charmes d'une belle,impuissant.peu m'importe.
O^ Tensift,O^ mon maitre,
tu veux ma voix,la fleure d'une vierge ne te suffit donc pas,qu'à celà ne tienne,tes désirs sont des ordres,tes volontés,des lois.je chanterai,et de ma voix à jamais je bercerai tes flots,dont le doux son sera ma lyre.Mon ode à ton amour,mon hymne à ta gloire retentira sous ces cieux pour l'éternité,et guidera tes fidèles jusqu'à toi.
O^ Tensift,O^ mon maitre,
la veille sur une stelle en marbre-que sur tes rives enchantées, aujourd'hui, j'ai planté-et que de tes pierres j'ai incrusté,de mon sang pourpre,j'ai gravé:
"ici,un jour,languit Izza,attendant,Tensift,son maitre,son amant,son dieu,son roi"

samedi, novembre 05, 2005

MES AVENTURES



Je n'oublierai jamais ce matin d'automne,cette main,si douce,si frèle,si petite,et ce parfum de lavande qu'elle dégageait,qui me grisait,ses caresses qui me chatouillaient,si soyeuse,chatoyante, lisse que j'avais peur de la léser.
Je n'oublierai jamais l'autre,qui s'est brutalement ressérée sur moi,comme si j'allais me faire pousser des ailes et m'envoler,qui m'a ettouffée par sa moiteur,et l'odeur de poisson,qui m'a écrasé entre les deux machoires avant de me jetter dans une miserable boite en fer.
Quelle transition!
Etais -je dans un rève ,une illusion,
Que vous étes cruelle madame,
M'obliger à ce bref transit,à cette éscale si courte alors que vous savez pertinemment qu'une main comme la votre ne court pas les rue,
Me priver de ce paradis que je ne retrouve qu'une fois par an,
Vous fallait-il à tout prix acheter ce poisson,
Et m'interdire à tout jamais le bonheur de me frotter contre vos mains;
Au rythme de vos gracieux pas,
me balancer à leur cadence
et en son creux, pleurer de joie
soit
puisque tel est votre désir
je le conçois
je m'en accomoderai comme à chaque fois.
Est ce votre indulgence ou mon incroyable chance qui ont fait que je ne tombe point entre les mains d'un vendeur de cigarettes en détail,je les hais,je n'ai jamais compris pourquoi ils me secouent tous ainsi,comme si ils s'attendaient à ce que je ponde un oeuf,que de nausées par ces virvoltes virtigineuses,que de mots de tetes par ces cliquettis qui raisonnent toujours dans l'air,que de supplices à endurer avec résilience,en silence,si vous saviez ce que j'ai tremblé à en mourrir lorsque vous avez frolé un de ces barbares au coin de la rue,c'est ma phobie à moi!
J'ai passé une triste nuit,seul au fond de cette boite,à ressasser mes anecdotes,mes souvenirs,et dieu sait ce qu'il sont nombreux!
le jour ou je me suis retrouvé dans la main d'un arbitre avant le coup d'envoi du match,pour etre ensuite piétiné par les pieds enragés des foot-ballers.
Et celui ou j'ai failli etre coupé en deux à cause d'un stupide pari d'ivrognes;
Et ce fou qui ne cessait de m'embrasser croyant voir son éfigie sur ma face,pouah!sa salive!quelle horreur c'était,
et tant d'autres...
Un en particulier me laisse un gout amère:ma rencontre avec dollar:
les circanstances ont voulu qu'une belle après-midi,je passe des mains d'un guide dans un magnifique porte-feuille en crocodile,appartenant à un touriste américain.La senteur du cuir ,sa mollesse,son crépitement comblaient mes sens,je me suis reposé contre une mèche de cheveu blond d'un éclat inégalé qui illuminait tout le paysage,j'apérçu le beau billet vert,c'était le coup de foudre,une seule chose me genait,l'odeur d'ail que j'ai gardé d'un récent séjours dans la poche d'une ménagère attentionnée,Dollar s'en rendit compte tout de suite et prit une mine dégoutée.Son allure,ses minauderies,sa coquetterie,ses airs de grande bourgeoise me faisait chavirer,moi le crasseux Dirham,
Que faire ,que faire?
je déclarais ma flamme,j'étais dirham le téméraire: "I love you"
Dollar s'esclaffa: " Chouf ana fine wnta fine,yballek lfer9 ya lmskine"
douche froide,mais ou a-t -elle appris à dire tout ça!
ma vanité était sérieusement bléssée,je me tus,tout ce que j'éspérais maintenant était une nouvelle cession,un nouveau maitre,m'enfuir,ce qui ne tarda pas à se produire,c'était une de ces voyantes de la place qui promit monts ,merveilles et belles princesse au valeureux "ricain",et ou avait elle vu tout ça,sur mes faces,le comble!
ils sont fous ces humain!
dure,dure d'etre un dirham de nos jours
Une simple pièce ronde qui saute de la rudesse d'une main aux ténèbres d'une poche,sans pouvoir glisser un mot;
d'etre condanné à cette errance eternelle
ce que je voudrais tomber au fond d'un égout,avoir enfin la paix,la dignité
mais pourrais -je esperer pareille retraite
en tous cas,je donnerai tous les trésors du monde pour l'avoir!

vendredi, novembre 04, 2005

la honte



Tous solidaires avec M.Boualam et M .Mouhafidi

samedi, octobre 15, 2005

le bus


plus que 300 mètres,
mon coeur palpite,je sens ce poids sur ma poitrine.
Je vois cette femme qui s'empresse,elle est probablement en retard,elle doit travailler dans une trésorerie ou dans une banque,coquète,tailleur bleu-marine,escarpins,cheveux redressés en chignon,et fard à volonté,ça sent l'argent à des miles;ces deux lycéens qui se tiennent par la main,et qui s'arrètent à chaque fois pour s'embrasser,cet homme qui gronde son fils aux cheveux d'or parce qu'il a taché son tee-shirt par du chocolat,et cette bonne vieille dame,qui me toise du regard,son chien dont elle arrive difficilement à maitriser l'élan,elle doit me trouver jolie,ou peut etre bizzare,pourtant je suis calme,j'ai avalé du Xanax avant de sortir,ce policier qui m'adresse un sourire complice,cet homme qui achète son journal et qui s'arrete longuement sur la une:par dessus son épaule je lis un titre un peu ronflant: "colère des colons de Gazza".
plus que 100 mètres,
Quand je me suis réveillée,ma mère était en train de faire sa prière,mon père avait quitté la maison depuis une heure comme chaque matin pour l'atelier de menuiserie,il souffre toujours de son rhumatisme,ses poumons agonisent par l'inhalation de la poussière du bois,et pourtant il se rend toujours à cet atelier,à la meme heure,comme au premier jour ;il y a 30 ans .
Je jette un regard sur la chambre à coté de la mienne:mon frère dort toujours,lui il est sans emploi,quelque fois il travaille comme saisonnier dans des exploitations,mon petit frère dort lui aussi avec son manuel d'Arabe qui lui cache le visage .
en m'habillant ,j'ai bien fixé la charge sur ma poitrine ,j'ai mis mon jeen et un chemisier jaune au dessus qui retombait jusqu'au genoux comme on m'avait dit, et j'ai glissé le détonnateur jusque dans la poche,des baskets noires au pieds,les cheveux noués à la hate,et le tour est joué!
ma mère a fini de prier,je lui baise le front et les mains et je me blottis contre sa poitrine,tout est si simple maintenant,comme je voudrais ne jamais quitter ce refuge,comme je voudrais que l'horloge accrochée au mur s'arrete,des larmes roulent sur mes joues,ma mère se confond en prière pour moi,elle croit que c'est mon premier jour de travail dans une boulangerie à Tel-aviv.
je sors
plus que vingt mètres,
je regarde ma bague de fiançaille et les pans de cette écharpe que tu m'avais offerte,tu te rappelles,je l'avais trouvé tellement laide,que ça t'avais mis en colère,puis nous en avons ris ensemble après autour d'un cornet de frites,tu te rappelles...
du jour ou tu m'avais emmenée au cinéma pour ce film de charlot,tu te rappelles....
moi je n'arrive plus à voir ton visage,tes yeux,tout est éclaboussé de sang.
bassam,mon grand frère t'aimait bien,il disait que tu étais le seul de la famille à me mériter,moi,la perle.
lui aussi je ne vois plus son visage,je regarde son torse nu,si fort,si vigoureux.
ce bus,je l'ai vu à la télévision,le colon aussi,il ne lachait pas son fusil.
le journaliste parle de 6 victimes arabes,
et moi,et ma mère,nous ne comptons pas,ces balles nous ont oté la vie nous aussi!
plus que 10 mètres
je gravis les deux marches du bus,c'est plein
mon regard est vide ,vitreux
comment peuvent -ils continuer à vivre alors que tu n'es plus là,comment peuvent - ils t'ignorer,m'ignorer,ignorer notre amour.
j'appuie sur le détonnateur
plus rien
néant
j'ai pris le bus de nullepart.

vendredi, octobre 07, 2005

autours d'un cas (deuxième partie)


ET LA VIE CONTINUE...
ET LA VIE CONTINUE
ET LA VIE CONTINUE
je me repétais chaque jour cette phrase devant mon miroir.
Chaque jour je me livrais à un rituel particulier,je tatais mes paupières,je tirais mes joues,et j'arborais un large sourire,après avoir mis du rouge,et je me disais:tiens,je suis encore là!
Merci à toi dieu,de me donner cette chance,je vivrai rien que pour l'honorer;
Meci à toi dieu pour la lumière du soleil,pour la verdure des arbres,pour la senteur des fleurs,pour le bleu du ciel,pour l'éclat des étoiles...
Pour la première fois je prenais gout à exister,à observer les gens,les vitrines des magasins,je restais des heures sur les bancs d'un jardin public à contempler le monde bouger,à sourir avec béatitude,en extase.et souvent je me dégotais un amoureux,qui me faisait la cour pendant toute l'après -midi, et je finissais par voir la vie en rose!
Mon ame comme mon corps cicatrisaient doucement.
je repris des couleurs,mon train-train quotidien et bien évidemment mes anciennes occupations .
cela dura 5ans,de longues années de paix et de sérénité,je continuais à me présenter régulièrement aux controles à l'hopital.
et puis un jour,je vis l'ouragan,son oeil rouge qui me lorgnait et une voie doucàtre qui me murmurait:le mal te ronge,te traque,te devaste,le mal ne se rassasie jamais,tu es damnée,vouée à un martyre,une souffrance eternelle.
j'ai une récidive de mon cancer.
"mais c'est impossible,je n'ai plus d'utérus"
"c'est le vagin cette fois,on doit m'amputer de mon vagin"
"un petit rire hystérique me secoua,"et pourqoui ne prenez vous pas mon coeur,pour etre tranquille"
"non,non,et non,plutot mourir"
"venir comme ça et bruler tout,jamais"
et je me tus,
mutisme complet pendant quatre nuits et cinq jours.
j'affrontrai le mal puisqu'il le désir,ma tige et dure.
seconde hospitalisation,seconde cicatrice,je ne suis plus femme,je suis l'ombre d'une femelle.
Une fois je pris le bébé de ma voisine de salle,qui pleurait,et je lui donnais le sein,cet enfant devint pour moi une obsession,je veillais toutes les nuits pour le bercer dans mes bras au point de songer un jour à le prendre et fuir,loin,très loin.
Je regardais les hommes qui venaient voir leurs épouses en couches,ces femme que je trouvais autrefois si fades,si insignifiantes,si betes.Je voyais leur gratitude,la complicité dans chaque mot,chaque regard.
je réalisais ce que j'étais: une loque amère,qui pleure sa solitude.
au bout de vingt jours,je quittais cette hopital ou j'ai failli perdre la tete,avec la conviction ferme de ne jamais y remettre les pieds,meme pas pour ma chimiothérapie.
ET LA VIE CONTINUE...
ET LA VIE CONTINUE...
Y A T -IL UNE VIE AVANT LA MORT
Les filles se sont toutes bien occuper de moi,sans doute par pitié mais probablement aussi parce qu'elle se sentaient autant concernées que moi par cette lutte contre le mal,certaines se sont empresser de me fuir comme la peste,de peur d'etre "contaminées"
je subis l'épreuve de la chimiothérapie,je ne pensais pas que c'était aussi moche que ce que je voyais dans les télénovelas,je suis devenue maigre,pale et chauve comme Maria Dolorès,j'étais un peu l'héroine du service,tous connaissais mon histoire.Personne ne me jugeait.
je continuais à chercher ma voie,ma raison.
Deux ans se sont écoulées depuis .
La paix,je finis par la trouver auprès d'orphelins assoiffés comme moi d'affection, dans un village d'enfants abondonnés ou l'on m'appelle maman.
aujourd'hui,je suis bien dans ma tete,bien dans mon corps.
merci à toi dieu, de m'accorder ma chance,tu fais si bien les choses
A toi le mal , je dis que j'ai vaincu

FIN

jeudi, septembre 15, 2005

autour d' un cas (première partie)

Qu'il est bon de fumer.
Quand je fume je redeviens comme avant,je me sens forte,prète a croquer la vie à pleine dent,j'oublie tout.
je m'appelle Amal, l'espoir c'est mon nom,c'est ma foi,l'espoir je le porte en moi,l'espoir c'est mon histoire,mon épopée.
j'ai passé 10 jours dans cet affreux lit d'hopital,c'est mon deuxième séjours ici,je suis une habituée des lieux commes ils disent,je garde la méme chambre,le meme lit à coté de la fenetre,j'ai deux "colocataires" deux femmes qui viennent d'accoucher,avec leur bébés à coté d'elles.Moi je suis un cas spécial,l'attraction.
Voici mon histoire.
je suis jeune et belle,j'exerce le plus vieux métier au monde,la prostitution.Mon histoire est celle de milliers d'autres filles comme moi,celle de la misère et de la pauvreté,celle de la honte.
Mon père nous a abondonnés ma mère, mes soeurs et moi à l'age de 13 ans,il s'est remarié pour avoir un "male" et nous a chassés et rayés de sa mémoire,la rue m'a alors ouvert les bras et m'a consolé,elle fut ma fidèle amie et ma confidente.Le père,le frère je l'ai retrouvé dans tous les hommes que j'ai connu,j'aimais ce métier car je me sentais utile,je donnais du plaisirs ,je le faisais en tout honneur et loyauté,et je trouvais ça noble, je faisais oublier à mes compagnons leurs soucis,j'étais à leur écoute,je ne leur demandais rien,je les laissais libres,mes clients étais tous des coup de coeur,des toccades,des hommes pour qui j'avais le béguins,je me portais trop d'estime,et je n'ai jamais rien fait par contrainte.Ils le savaient,ils étaient reconnaissants et généreux,ils me respectaient .
Jusqu'au jour ou j'ai commencé à sentir ces douleurs dans mon bas-ventre,à saigner.
J'ai consulté un medecin.
Je ne sais ni lire ni écrire,mais je ne suis pas ignorante.
les rendez-vous se sont multipliés,les analyses,les frais,les autres filles étaient solidaires mais je devais travailler beaucoup plus,et un jour,ce jour de grande vérité, la sentence est tombée.
J'ai un cancer de l'utérus.
Je n'aimais pas le tact et la délicatesse de ce medecin:écoutez monsieur,moi je suis une dure,je parle crue,je comprends tout,les demi-mots,je n'en veux pas,c'est ma vie,c'est mon corps,je veux tout savoir"et j'ai tout su,j'ai un terrain qu'il a dit,faisant allusion à mon métier,c'est du à un microbe,j'ai de la chance car le dépistage a été précoce,mais pour éviter la dissémination du cancer ,il faut que je me débarasse de cet utérus,"c'est d'accord",répondis-je,ce bon docteur me rassura,il compris mon indigence,et pris contact avec des bienfaiteurs,et pas n'importe lesquels,"les barbus".
Encore une fois sauvée par un homme,c'est mon destin,me dis-je avec ironie ,meme si dans ma condition,on ne peux plus se permettre ce luxe qu'est l'ironie.
première hospitalisation,l'opération qu'ils appellent "hystirictoumie" fut une réussite,je n'oublierai jamais ce mot barbare qui fut mon prénom durant ce séjour,"l'hystirictoumie va bien","l'hystirictoumie a reçu son traitement?","l'hystirictoumie n'a plus de fièvre","tu as changé le pansement de l'hystirictoumie".personne ne me désignait par mon véritable prénom,au bout de dix jours je suis sorti et je suis rentrée chez moi,j'ai organisée une fete avec les filles et j'ai décidé de tourner cette page de mon existence et d'oublier cet incident de parcours,après tous,cet uterus ne me servait pas à grand chose!
le sort en décida autrement.le passé vous rattrappe toujours et au moment ou on s'y attend le moins!
A SUIVRE........

jeudi, septembre 08, 2005

le premier pas


c'est lui
c'est lui
c'est lui
ton coeur,ton cerveau ,ta bouche,ta peau ,tes yeux
tout ton toi,a crié,s'est hurlé à lui méme cette phrase:c'est lui
l'homme de ta vie,de tes rèves,de tes songes,
de ton conscient ,de ton inconscient:
c'est lui
lui hautin,mystérieux,beau,
inaccessible,au dessus de tous
que tu as attendu, guetté
est surgit
comme par enchantement
il est devant toi
tu es devant lui
tu le fixes du regard
et là, tu vois, tu l'entends,
son coeur ,sa tete,ses yeux crier:
c'est elle,
c'est elle,
c'est elle
vos sens discutent,échangent,s'harmonisent
vous etes d'accord sur tout
depuis la création,depuis adan et ève
c'est ton ame-soeur,ta tendre moitié
tu débordes de joie,tu fonds de plaisir
mais ton amour propre te rappelle à l'ordre
tu veux te faire désirer,prier
tu détournes les yeux et tu t'éloignes
mine de rien,dédaigneuse,fatale
de loin tu surveilles,tu appréhendes
il te suit,te défie,somptueux,roi
tu l'admire:cette force,cette assurance
il veut te parler,il hésite
vous flottez une seconde
et soudain tu la vois ,
elle
sa soeur,sa femme,sa campagne,
son amie,son amour,sa vie
qu'est-ce-que tu en sais
audacieuse,seraine,caline
tu la deteste,tu la hais
tout se bouscule en toi,
bléssée ,tu le quittes,tu le perds à jamais
dans un coin obscure et sombre,
seule
tu souffles,
et tu réalises soudain la fragilité d'un instant
tu as gagné et perdu le monde en une seconde
le reverras -tu un jour?
et là ,tu médite sur "le premier pas"

vendredi, septembre 02, 2005

la reine des éspoirs


Sahar était une menteuse ,elle excellait dans l'art de mentir,ce qui lui valait le respect de tout son entourage, elle savait fabriquer les gros,les petits mensonges,les blancs, les noirs,elle réussissait meme à faire les plus difficiles,les plus prisés,les plus fins,les plus recherchés,ceux qui s'adaptent à toutes circonstances;les gris.Elle mentait du matin au soir,tout ce qui jaillissait de sa cavité buccale était mensonge,mentir lui était vital,elle y était devenu accro,souvent elle mentait sans réel nécessité juste pour le plaisir;par exemple ,à un passant qui lui demandait l'heure, elle rajoutait toujours ou retranchait dix minutes,un quart d'heure selon sa fantaisie,ensuite elle souriait,et c'était le plus beau moment de sa journée.Ce don s'est révélé chez elle précocément ,ce sont d'abord ses parents qui ce sont aperçus de cet énorme potentiel,puis ses amis,et enfin ses maitres d'école auquels elle doit tout son succés actuel,en effet grace à leur aide Sahar a décroché une bourse d'étude,dans le temple mondial du mensonge , la fameuse université americaine "liehouse university",c'est là qu'ont été élaboré les plus ingénieux,les plus merveilleux,les plus délicieux mensonges de l'histoire de l'humanité,rappelez-vous,le premier pas de neil Armstrong sur la lune qui a était filmé dans un studio de cinema,remarquable non,les armes de destruction massive en Irak,les missils nucléaires russe sur Cuba ,et nombre d'autres fabuleuses supercheries qui échappent maintenant à ma mémoire.
Pour revenir à Sahar ,elle fut repérée dès la première année par le maitre incontestable du mensonge,le Pr H,prix nobel 2001,elle eu de nombreux certificats et prix d'excellence.une fois son diplome en main,elle fonda l'agence internationale du mensonge,dont le siège se trouve à NewYork.
A 50 ans , Sahar fait part de son envie de revenir au source.
Hier le Washinton post titrait sa une par : "Sahar : le retour au bercail".
En effet Sahar lutte contre la misère en Afrique,les maladies,les mines anti-personnel,la famine qui ravage ce continent,elle plaide la cause africaine partout ou elle va,et y emploie tous ses talents de menteuse,dernièrement elle a annoncé vouloir fonder la première école africaine du mensonge,pour les enfants africains.
Sahar est en train de nous charmer,de conquérir nos coeur par tant de générosité et de dévouement.
Allez-y Sahar,nous sommes tous avec vous.

jeudi, septembre 01, 2005

les pèlerins de l'amour




les pélerins de l'amour



Il y a quelques année de cela,un jeune journaliste américain passionné de culture orientale,décida d'entreprendre un long voyage dans le desert aride du sud marocain afin de s'éxercer aux dureté de la vie et de déceler les secrets et la magie de cette contrée.
Un jour ,il échoua sur une oasis près de Ouarzazate appelée Tinghir,image du paradis au coeur du sahara;la nature y grouillait de vie primitive et sauvage qui nageait dans un calme serain ou chaque etre pouvait écouter son ame et pénetrer sa propre intimité.
Cependant à sa grande surprise,il découvrit à coté du lac une foule de jeunes gens,jeunes femmes et jeunes hommes drapés de blanc,créant une clarté au milieu de l'obscurité de la nuit.Ils allumaient des cierges autour d'une tombe ,ensuite ils s'asseyaient en cercle se tenant par la main et se perdant en prières ou en lamentations.Parfois ils pleuraient ,leurs sanglots témoignaient d'une profonde tristesse.Loin d'eux,un vieillard au visage tané,labouré par les rides,voilé de sagesse,était assis sur un rocher;tout en fixant la mystérieuse tombe,il effilait sa longue barbe blanche qui tombait sur son habit bleu.C'etait le doyen du douar.Eric le visiteur sous l'emprise de la curiosité ,se dirigea vers lui et lui dit en dialecte egyptien:
"salamalek vénérable homme,peux-tu m'apprendre la raison de cette céremonie?"
Celui-ci ne detournant meme pas ses yeux pour le regarder lui répondit d'un ton posé:
"il était une fois dans ce pays-ci une tribue florissante qui connut une véritable histoire d'amour.Kacem,un jeune berger,beau et vigoureux,connu dans toute la tribue par son honnéteté , sa bravoure et son intrépidité,réussit par son regard noir,son sourir ensorcelant à séduire Abla,une des rares perles du sahara.Toutes les filles enviaient ses grand yeux noisette,ses lèvres juteuses et charnues,ses cheveux noirs de jais couvrant ses épaules qu'elle embellissait parfois par du henné,sa peau pèche couleur des dunes au coucher du soleil et enfin ses petits pieds nus qui caressaient élegamment le sable du désert.
Abla et Kacem avaient défié les traditions et les coutumes de leur communauté,ils avaient enfreint l'interdit qui pesait sur ce genre de relation.La femme ,à cette époque n'avait pas le droit de sortir seule,ni meme de voir son futur mari avant la cérémonie nuptiale.
L'amour,bien qu'il existat dans le coeur de la jeune fille,qu'il consumait par son feu ardent,était timide devant l'autorité parentale.Ils prenaient de gros risques et se rencontraient souvent loin des yeux indiscrets,à l'ombre d'un palmier,au bord du petit lac ou aux confins de l'oasis.En dégustant les dattes fraiches et succulentes,ils révaient du jour ou les liens sacrés du mariages les uniraient pour qu'ils vivent heureux au milieu de leur progéniture.
Un jour pendant que Abla apportait de l'eau de "l'aouina",en compagnie des autres filles du village,le fils du Caid passa sur son cheval.Hélas,il succomba à son charme,s'éprit d'elle et la demanda en mariage.
toute la tribue était en féte sauf Abla.elle était exaspérée par les youyous des femmes,elle était pensive et triste..Quelques larmes étaient visibles au coin de ses yeux.Elle n'arretait de penser à Kacem,l'homme qu'elle aimait à la folie,elle maudissait sa beauté,la tribue,la terre entière.la malheureuse pleurait toutes les nuits en suppliant son père de decliner l'offre.En vain,la tentation était grande et les enjeux énormes,et puis que peut -on devant un caid? une pareille offense serait un affront impardonable que toute la tribue paira.
Kacem de son coté se morfondait devant son impuissance,la vie n'avait plus aucun sens.Après de longue nuits de reflexions,il échafauda un plan pour sauver sa bien aimée;il contacta othman,le berger du Caid,un ami à lui et lui fit part de son profond chagrin.Othman attendri finit par trouver un moyen pour mettre en pratique le plan de Kacem.
Le jour fatal ou le mariage allait etre consommé arriva.La nuit avant que le fils du Caid ne quitte ses invités,Kacem,aidé par Othman,réussit à s'intoduire dans le palais,et suivant les indications de son ami,qui en connaissait tous les recoins ,il trouva enfin Abla s'apprètant à ingurgiter une fiole de poison.elle lacha celle-ci et courut se réfugier dans les bras de Kacem,là elle était bien en sécurité.Aprés les baisers et les longues étreintes,ils sortirent discrètement par les boudoirs et rejoignirent les étables.Ils détachèrent un chameau,l'enfourchèrent et se dirigèrent vers le mur de la délivrance.Kacem piqua le chameau et lui ordonna de sauter le mur de l'enceinte du palais,malheureusement,il ne réussit point le saut périlleux.Les cris de la béte ecroulé" sur son flanc alertèrent les gardiens et les convives.Toute la tribue était là.petits et grands accoururent pour voir le spectacle scandaleux.Quelle honte pour la tribue de Abla:la mariée aux bras de son amants!!!
Le cachot fut pénible pour Abla et Kacem.dès l'aube ,le conseil extraordinaire des sages rassembla les grands du village pour décider du chatiment à réserver aux deux "coupables".
La sentence fut cruelle.le verdict fut prononcé par le caid lui-meme: jet de pierre jusqu'à ce que mort s'en suive,une lapidation.les deux amantsfurent livrer en pature à la foule,subirent sa haine et ses sarcasmes pendant des heures,les corps furent inhumés dans cette tombe que tu vois là devant toi,près de ce meme lac qui fut autrefois témoin de leur idylle.ironie du sort:meme la mort ne réussit guère à les séparer ,la terre qui leur donna refuge dans ses entrailles les pleura,le lendemain de leur mort,par miracle un rosier poussa au-dessus de leur tombe et deux semaines après,deux belles roses d'un rouge pourpre s'épanouirent et s'entrelacèrent en versant deux larmes de rosée.Ce qui est encore plus étonnant,c'est que chaque matin ,à l'aube, un oiseau vert chante leur histoirs tragique ;et des fois au début du printemps on entend les rires de Abla ici pendant toute la matinée.et c'est ainsi que jusqu'à nos jours ,tous les jeunes couples dont l'amour est contrarié viennent ici ,à la veille de chaque vendredi accomplir cette cérémonie, afin que leur liaison aboutissent à un mariage heureux".
Eric sentit des larmes chaudes et salées couler sur ses joues et ses lèvres et soudain,ses pieds le portèrent vers le tombeau ou il se joignit aux autres pélerins.

mercredi, août 24, 2005

douce agonie,douce folie





douce agonie,douce folie


j'ai le privilège d'avoir une amie,particulière,distinguée,qui me rend visite tous les dimanches pour prendre le thé,elle est très raffinée ,tout chez elle est rituel et céremonie,mon amie ne vieillit pas elle rajeunit,de plus en plus belle,de plus en plus attirante,elle se nourrit de la sève de ses conquètes,elle goute à tous les styles à toutes les voluptés,elle brave les interdits,l'éthique ,son bain de jouvence est leur ame,leur corps,c'est un vampire éléguant ,toujours habillée en noire,mais mon amie est triste,elle souffre de solitude,elle n'a pas d'ami,je suis la seule à avoir accepté de le devenir,il y a50 ans,elle m'avait rendu visite à 20ans,on a longuement discuté ,et on a conclu ce marché.aujourd'hui quand je lui est ouvert la porte,son regard a étincelé,elle m'a fixé puis elle est entrée,radieuse,pleine de grace,elle s'est allongée sur le canapé,et m'a expliqué doucement,que le le temps est venu pour que je l'accampagne,qu'elle n'a pu resister a cette tentation,à ce pecher : prendre un ami,plaisir auquel elle ne s'est jamais essayé,j'ai compris qu'il n'y avait plus nul moyen de marchander, de touver un compromis,je ne peux repousser cet instant fatidique qu j'ai tant craint , je suis trahie.
Il faut rester digne.je me suis calmement levée,j'ai embrassé mon chat siamois,elle m'a pris la main,et nous sommes partis pour nulle part.
Mon amie est la mort.

lundi, août 22, 2005

le bonheur


le bonheur,ce mot bizzare qui soudain,me hante,m'exaspère; me tourmente,cette lubie dont je m'affable,cette pensée vagabonde,coquine,qui me tiraille,que je cherche ,désésperement,dans les flot des jours,qui s'écoulent paisiblement,pareils les uns aux autres,avec les meme tètes,les meme paysages,les memes soucis,les memes petites joies,petits plaisirs mesquins,ridicules,savourés au tournant d'une misérable seconde volée au temps,que je quète dans le visage des autres,que je scrute dans leurs yeux,que j'appréhende des fois,que je jalouse souvent,sans raison, peu après,j'en ris de moi mème:je m'étais trompé,ce n'est -chez ces gens q'une façade,une illusion qu'il entretiennent chez les autres "pour étre comme il faut",etre estimé.
Ce bonheur,tel que je le conçois est une denrée rare,je continue à chercher,cette fois sur mon propre visage,ma bouche,est-ce un sourire que j'aperçois,non hélas ce n'est qu'un rictus encore par convenance,mes yeux,oui je vois bien qu'ils pétillent,mais ce n'est guère convaincant du moment que cette sombre mélancolie ,ce spleen me regagne ne me laissant aucun répit.
Affreux bonheur,tiran des tirans,je t'ordonne de te dévoiler,je te somme de te découvrir,je te supplie d'accourir à mon chevet,de voler à mon secours,car je m'enfonce doucement,je m'enlyse;dis-moi,est-tu le succès,la réussite,l'argent,le préstige,l'amour,le pouvoir,...oui,je t'entend murmurer, sussurer dans mon oreille:"c'est la vérité,ta vérité meme apre,méme amère"mais pourrais-je te croire,tu es bien méchant,encore une autre quète que tu me propose,d'autres questions,d'autre méditations,qui suis-je,qu'est-ce que je veux?je suis fatiguée,il faut croire que je deviendrai folle un jour à t'écouter.
Chèr bonheur,mon ange-démon,cher géolier doux et cruel qui emprisonne nos ésprits,je sais que tu es trompeur,éphémère,que tu te donne à petite dose,tel un précieux élixir ,une drogue divine pour mieux,prétends-tu,nous énivrer,j'ai appris avec le temps que tu aime taquiner,cajoler,bref que tu joue bien des tours,mais je t'annonce que je suis patiente,que je t'attendrai serainement,et si tu persiste à m'ignorer,à me délaisser ,à me narguer,je t'apprivoiserai,je le jure,je te séduirai,j'userai de mes charmes,de ces armes défendues dont je suis seule à detenir le secret,et je te dompterai,alors tu t'avouera vaincu et je serai apaisée ,vengée,et qui sait,peut etre heureuse.
Dans l'attente de ta visite,je te prie,chèr ami et ennemi,d'agréer l'expression de ma haute considération.
P.S: je n'ai pu t'envoyer cette lettre car tes cordonnées reste pour moi une pure énigme,c'est pourquoi j'ai décider de la publier,j'espère que tu la liras.